Le 27 avril s’est tenue une réunion du comité ressource en eau des Pyrénées-Orientales réunissantl’ensemble des partenaires impliqués dans la gestion de la sécheresse (collectivités, usagers, experts, associations et services de l’État). Ce comité a permis de confirmer, sur des bases objectives et partagées, une situation de sécheresse historique dont l’intensité et la durée n’ont pas d’équivalent depuis le début des relevés météorologiques (1959) et, probablement, bien au-delà.
Depuis ce comité, en dépit des pluies relevées sur certains secteurs et de celles qui pourraient intervenir dans les prochaines heures, le déficit de pluviométrie reste très exceptionnel (entre -60 et 65 % sur les 12 derniers mois) et les niveaux constatés dans les cours d’eaux, dans les barrages et dans les nappes souterraines restent particulièrement problématiques.
En conséquence, comme il l’avait annoncé à l’issue du comité ressource en eau, le préfet des Pyrénées-Orientales a pris ce jour un arrêté passant en « crise sécheresse », à compter de mercredi 10 mai et jusqu’à mardi 13 juin, les bassins versants et nappes de l’Agly et de la Têt ainsi que les nappes des Aspres et de la bordure côtière. Ces zones connaissent en effet une situation d’insuffisance marquée et durable de la ressource en eau ne permettant pas de faire face jusqu’à la fin de l’été à l’ensemble des usages, qu’il convient d’anticiper par une réduction des prélèvements d’eau destinée à sécuriser, jusqu’à la fin de l’été, les usages prioritaires de l’eau (en particulier eau potable et sécurité incendie).
Le préfet a tenu à rechercher des modalités de mise en œuvre qui tiennent compte des réalités concrètes des différents usagers et à être à leur écoute. La concertation mise en place a permis d’adapter, dans une logique d’intelligence collective, un certain nombre de dispositions pour, au final, « atteindre un maximum d’économie d’eau avec un minimum d’impact économique, social et environnemental ».
Le préfet a enfin été attentif au juste partage de l’effort entre tous les usages : agriculture, autres activités économiques, vie quotidienne, débits dans les rivières. Dans cette période délicate, qui rappelle le caractère vital de la ressource en eau et l’importance de la préserver, il est indispensable de ne pas opposer les usages et de faire participer chacun à cet effort collectif.